À l’approche
d’un référendum constitutionnel, La Presse se targue toujours de publier autant
d’articles d’un camp politique que de l’autre. Hélas, quand il est question de
végétarisme, le camp du non est toujours bâillonné. Or ce biais journalistique
leurre la population qui accorde crédibilité à votre quotidien.
Votre
reportage d’hier sur le végétarisme souffre d’un flagrant manque de rigueur
scientifique. La machine humaine a des besoins alimentaires bien précis. Or
contrairement à ce que certains journalistes ou actrices voudraient croire, on
ne s’alimente pas aussi arbitrairement qu’on s’habille. L’alimentation n’est
pas une religion mais bien une science.
Vos
reporters ne reculent devant rien pour vendre leurs salades y compris le
sophisme.
Quel
rapport y a-t-il entre végétarisme et antioxydants ? Rien n’empêche un
carnivore de manger également les fruits et légumes qui en contiennent. Par
ailleurs, les végétariens peuvent développer des carences en antioxydants quand
leur assiette contient trop de féculents.
Quel
rapport y a-t-il entre végétarisme et malbouffe ? Les pires aliments pour la
santé sont végétariens soit les patates frites, les chips et les sodas.
Quel
rapport y a-t-il entre végétarisme et biologique ? L’abattage et la
transformation de la viande sont sévèrement contrôlés au Canada par l’Agence
canadienne d’inspection des aliments. Or
le contrôle de la production maraîchère est beaucoup plus lâche. De plus,
plusieurs fruits et légumes importés sont produits avec des pesticides illégaux
au Canada parce que jugés trop toxiques.
Quel
rapport y a-t-il entre végétarisme et cholestérol ? La margarine ne contient
pas de cholestérol mais des gras trans qui font monter le cholestérol dans le
sang dix fois plus que les gras saturés du beurre. Il en est de même pour les
tartes et pâtisseries végétariennes qui sont faites à partir de shortening.
Quel
rapport y a-t-il entre végétarisme et obésité ? Les féculents et les protéines
végétales doivent être consommés avec modération car ils favorisent l’obésité.
D’ailleurs les porcs dans les porcheries modernes sont nourris exclusivement au
grain et à l’eau, parce que c’est ainsi qu’ils engraissent le plus rapidement.
Quel
rapport y a-t-il entre végétarisme et énergie ? Les pertes d’énergie sont dues
à l’hypoglycémie qui, à son tour, découle d’une consommation excessive de
féculents (pommes de terre, riz, pâtes, pain blanc…). Or la viande a toujours
un index glycémique bas et conséquemment prévient l’hypoglycémie.
Vos journalistes
ont passé sous silence cette semaine la visite au Québec du Dr Jean-Marie
Bourre, un des plus éminents chercheurs au monde sur le sujet des acides gras
omega-3. Or les conclusions du Dr Bourre sont catégoriques : le
végétarisme entraîne inexorablement des carences en acides gras
eicosapentaénoiques et docosahexaéoniques. Ces carences causent la
dégénérescence du cerveau et du système nerveux à plus ou moins long terme.
Pour les enfants, ces carences nuisent au développement de l’intelligence.
D’ailleurs les seules populations réellement végétaliennes se retrouvent dans
certaines îles du Pacifique et elles affichent un déficit intellectuel
important.
Vos
journalistes devraient refaire leurs classes en paléontologie. L’homme du
paléolithique était un chasseur-cueilleur donc rien d’un végétarien. Le
végétarisme est devenu possible avec l’apparition de l’agriculture 10 000
ans avant Jésus-Christ. Or les premiers cas décelés d’athérosclérose et autres
cardiopathies coïncident justement avec cet événement préhistorique qui marque
le début du néolithique. Les momies égyptiennes passées au scanner témoignent notamment
de ces problèmes de santé. Or l’alimentation du peuple égyptien ressemblait étrangement
à ce que prônent vos gourous végétariens.
Vos
journalistes accusent la population de manquer d’ouverture d’esprit à l’égard
du végétarisme. En fin de semaine dernière, j’étais exposant au Salon du livre
du Québec pour faire la promotion de mon livre intitulé « Vivre mince,
gourmand et en santé » publié en novembre dernier. Or la réaction des
végétariens me consterne toujours quand je tente de leur expliquer la chimie
des acides gras. Dès qu’ils sentent leur alimentation remise en cause, ils
prennent la poudre d’escampette. À chaque fois, je me sens comme un disciple du
Ku Klux Klan qui tente de convaincre un noir du bien-fondé de sa doctrine
politique. Force m’est de constater que le dogmatisme n’épargne pas les
végétariens.
La triste réalité est que certaines diététistes
au Québec utilisent leur titre professionnel afin de promouvoir des idées
personnelles qui n’ont rien de scientifique. En plus, vos journalistes deviennent
leurs complices en lui procurant une tribune gratuite. Faute de discernement
scientifique, ils devraient au moins éviter de censurer les protagonistes d’une
alimentation équilibrée.