Tout ce qui
brille n’est pas or, tout ce qui scintille n'est pas argent. Ce proverbe
finnois s’applique particulièrement bien au végétarisme. Malgré ses attraits
spirituels, écologiques et branchés, ce mode d’alimentation convient très mal à
l’être humain. La science moderne comprend désormais pourquoi.
Pourtant,
combien d’entre nous se culpabilisent encore à manger de la viande, en
particulier de la viande rouge. Cette culpabilité est tellement bien ancrée
dans notre psyché collective qu’on en vient à développer un dégout pour le
rosbif saignant. Si l’excès de viande rouge peut être cancérigène, sa consommation modérée est pourtant
recommandée, en particulier chez les femmes anémiques.
Tous les
experts s’accordent pour encourager la consommation abondante de fruits et
légumes. Étrangement ce message est souvent perçu au sein de la population
comme un plaidoyer végétarien. Pourtant il n’en est rien.
Si une
carence en polyphénols provenant des fruits et légumes accroit les risques de
cancer, il en est de même pour une carence en acide eicosapentaenoique, un
acide gras oméga-3 à 20 atomes de carbone provenant exclusivement de la
viande. Bref la meilleure arme contre le cancer demeure encore l’équilibre
alimentaire.
On sait
depuis longtemps que toutes les protéines végétales sont incomplètes. Néanmoins
les végétariens consciencieux compensaient cet inconvénient en diversifiant
quotidiennement leurs sources de protéines végétales.
Toutefois,
la plupart des végétariens ignorent encore que l’être humain, en particulier
les enfants et gens âgés, arrivent difficilement à synthétiser l’acide
docosahexaenoique (appelé aussi acide cervonique), un acide gras à 22 atomes de
carbone, primordial au bon fonctionnement du système nerveux à partir de
l’acide linolénique alpha, un acide gras à 18 atomes de carbone qu’on retrouve
dans les végétaux. Hélas nombres d’enfants accusent un retard scolaire à cause
d’une déficience en acide cervonique, phénomène qu’on observe
fréquemment en milieu défavorisé. Cette même carence accélère aussi les
pertes de mémoires et éventuellement la démence chez les gens plus âgés.
C’est
pourquoi la consommation si prisée de graines de lin est, à toutes fins
pratiques, inutile. La seule façon de ne pas manquer d’oméga-3 est de manger de
la viande, en particulier du poisson gras de mer ou du gibier sauvage. Hélas le
bétail élevé artificiellement au grain est carencé en oméga-3. Et pourtant,
d’aucuns croient que la viande de grain est supérieure. Décidemment les
légendes urbaines ont la carapace dure!