Votre
article rapporte un phénomène social réel : le végétalisme n’a jamais été
aussi populaire et cette mode ne semble pas vouloir s’essouffler à court terme.
Néanmoins,
au-delà des modes, des considérations environnementales, et, qui plus est, des
considérations morales à l’égard des animaux, n’aurait-il pas été pertinent, ne
serait-ce que d’un point de vue journalistique, de soulever dans votre article
la question la plus fondamentale de toutes : ce mode alimentaire
convient-il à l’être humain?
Aux
dernières nouvelles, la nutrition appartient encore aux sciences de la santé et
non aux sciences sociales. On ne choisit pas une mode d’alimentation comme on
choisit une religion ou un parti politique.
Dans les
faits, le végétalisme cause chez l’être humain des carences importantes en
différents nutriments dont notamment les acides gras oméga-3 de type
eicosapentaénoïque et docosahexaénoïque, deux substances essentielles à la
santé mentale qu’on ne retrouve dans aucun végétal si ce n’est que de rares
microalgues. Il ne s’agit pas ici d’une opinion politique mais d’un fait
scientifique reconnu unanimement par toutes les facultés universitaires de
nutrition à travers le monde. D’ailleurs, d’ici 10 ans nous serons à même
d’observer les répercussions négatives sur la santé de ces jeunes
avant-gardistes mais malheureusement il sera trop pour eux.
Bien
entendu, le végétalisme est bon pour l’environnement mais devons-nous aller
jusqu’à sacrifier la santé publique au bénéfice de l’environnement? Il me
semble que charité bien ordonnée commence par soi-même.
La vraie
solution environnementale à mon sens consiste, d’une part, à revoir nos
pratiques agricoles mais il y a un prix à payer pour cela. Le consommateur
consent-il à débourser 30% de plus pour son panier d’épicerie?
D’autre
part, l’autre solution qui est moins politiquement correcte que de fermer les
yeux devant le végétalisme fleur bleue, est de cesser d’adopter des modèles
économiques dont la viabilité repose sur une croissance démographique. Au fond,
le problème central est qu’il y a déjà trop de bipèdes sur cette planète.