Tout
changement n’est pas forcément synonyme d’évolution. Parfois les us ancestraux, éprouvés par les
siècles, ont leurs raisons que la raison moderne ne comprend pas.
J’appartiens
à cette faible majorité de parents qui croit que l’utilisation de la force
raisonnable à l’égard des enfants est un outil pédagogique parfois
indispensable. Je me réjouis donc du
récent jugement de la Cour suprême :
pour une fois, les juges ont résisté à la tentation du nivellement par
le bas si politiquement populaire à notre époque. En effet, il était tentant d’abolir la fessée
dans le seul but de mettre plus de pression sur une minorité de parents psychopathes
qui battent leurs enfants.
J’appartiens
aussi à cette génération d’enfants sur laquelle les professeurs bien-pensant
des années ’60 ont testé leur révolutionnaire méthode du
« Sablier ». Vous vous
rappellerez que cette méthode visait l’apprentissage du français par les
sons. Les sages de l’époque avaient jugé
les méthodes traditionnelles d’enseignement du français trop coercitives pour
nos jeunes âmes. Vous connaissez la
suite…
Peut-être
au fond êtes-vous meilleur parent que la plupart d’entre nous et c’est pourquoi
vous n’avez jamais recours à la fessée.
Je vous demande donc conseil :
Que faire quand votre enfant de quatre ans parce qu’il est grippé ou
manque simplement de sommeil se met à hurler à tue-tête au beau milieu du
centre d’achat ? Faut-il se lancer dans
un discours psychologique digne du Dr Mailloux pour le ramener à la raison
? Que faire si après avoir épuiser tous
vos arguments freudiens ou « politically correct », votre enfant hurle encore ? À mon avis, une bonne tape sur la main est le
seul langage efficace que l’enfant comprenne à ce moment.
Tant mieux
si vos enfants sont plus dociles que les nôtres. Sachez toutefois que votre modèle bien que
peut-être efficace chez vous n’est pas nécessairement exportable. Les enfants n’ont pas tous le même caractère.
Les personnalités les plus fortes
peuvent bien tourner comme mal tourner, tout dépendamment du courage du parent
à assumer son rôle du tuteur. Or ce
courage implique parfois hélas de corriger l’être que l’on aime le plus au
monde.
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