Monday, 2 February 2004

La fessée


Tout changement n’est pas forcément synonyme d’évolution.  Parfois les us ancestraux, éprouvés par les siècles, ont leurs raisons que la raison moderne ne comprend pas.

J’appartiens à cette faible majorité de parents qui croit que l’utilisation de la force raisonnable à l’égard des enfants est un outil pédagogique parfois indispensable.  Je me réjouis donc du récent jugement de la Cour suprême :  pour une fois, les juges ont résisté à la tentation du nivellement par le bas si politiquement populaire à notre époque.  En effet, il était tentant d’abolir la fessée dans le seul but de mettre plus de pression sur une minorité de parents psychopathes qui battent leurs enfants.

J’appartiens aussi à cette génération d’enfants sur laquelle les professeurs bien-pensant des années ’60 ont testé leur révolutionnaire méthode du « Sablier ».  Vous vous rappellerez que cette méthode visait l’apprentissage du français par les sons.  Les sages de l’époque avaient jugé les méthodes traditionnelles d’enseignement du français trop coercitives pour nos jeunes âmes.  Vous connaissez la suite…

Peut-être au fond êtes-vous meilleur parent que la plupart d’entre nous et c’est pourquoi vous n’avez jamais recours à la fessée.  Je vous demande donc conseil :  Que faire quand votre enfant de quatre ans parce qu’il est grippé ou manque simplement de sommeil se met à hurler à tue-tête au beau milieu du centre d’achat ?  Faut-il se lancer dans un discours psychologique digne du Dr Mailloux pour le ramener à la raison ?  Que faire si après avoir épuiser tous vos arguments freudiens ou « politically correct », votre enfant hurle encore ?  À mon avis, une bonne tape sur la main est le seul langage efficace que l’enfant comprenne à ce moment. 

Tant mieux si vos enfants sont plus dociles que les nôtres.  Sachez toutefois que votre modèle bien que peut-être efficace chez vous n’est pas nécessairement exportable.  Les enfants n’ont pas tous le même caractère.  Les personnalités les plus fortes peuvent bien tourner comme mal tourner, tout dépendamment du courage du parent à assumer son rôle du tuteur.  Or ce courage implique parfois hélas de corriger l’être que l’on aime le plus au monde.

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